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Le film Barbie interdit en Algérie pour atteinte à la morale : Polémique mondiale autour de la production de Greta Gerwig

Le film « Barbie », réalisé conjointement par Greta Gerwig, artiste américaine et britannique, a pris d’assaut les écrans de cinéma le 19 juillet de cette année en cours, enregistrant un démarrage record aux États-Unis et établissant un nouveau précédent pour les réalisatrices. Malgré ses succès, ce long-métrage n’échappe pas à la polémique qui enfle dans plusieurs pays.

Barbie incarne une vision utopique axée sur la paix et l’amour, mais cette vision est loin de faire l’unanimité. Les réseaux sociaux bruissent de critiques et la réalisatrice elle-même est prise pour cible. Au Liban, le ministre de la Culture a annoncé l’interdiction du film le 9 août, arguant que celui-ci « promeut l’homosexualité » et contrevient aux valeurs du pays.

Le film Barbie est rejeté par les pays « conservateurs »

Selon le ministre libanais, le film encourage « l’homosexualité et le changement de sexe, rejette l’autorité paternelle, ridiculise la figure maternelle, et met en doute l’importance du mariage et de la fondation familiale ».

Le rôle joué par Ryan Gosling dans le film, qui se moque des stéréotypes masculins, est au cœur de cette controverse. L’œuvre de Greta Gerwig imagine un univers où les femmes dirigent, renversant les normes d’une société patriarcale. Son message final est centré sur l’égalité et la déconstruction des genres : cesser de se voir comme des « Ken » ou des « Barbie », et accepter notre individualité.

Cependant, ce message suscite la réticence dans les pays conservateurs. Ayman Mhanna, directeur exécutif de la Fondation Samir Kassir, qui promeut la culture démocratique au Liban et au Moyen-Orient, affirme que les déclarations du ministre libanais s’inscrivent dans une campagne homophobe lancée par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Précédemment, des groupes chrétiens extrémistes avaient également promu un mouvement similaire. Mhanna accuse le ministre de prendre position sans avoir visionné le film.

L’Algérie s’ajoute à la liste des pays ayant prohibé le film Barbie.

Bien qu’il ait été diffusé depuis le 19 juillet, sa projection sera interrompue. Le ministère de la Culture et des Arts a en effet adressé des directives aux cinémas d’Alger, Oran et Constantine pour retirer le film « immédiatement » de leur programmation.

Ces mêmes directives ont été communiquées au distributeur du film en Algérie, MD Ciné. La raison invoquée pour cette interdiction est similaire à celle des autres pays à majorité musulmane : une supposée « atteinte à la morale ».

Il est important de souligner que des voix s’étaient élevées en faveur de l’interdiction du film bien avant cette mesure. Cependant, d’autres dénoncent cette interdiction, la considérant comme le fruit de l’imagination de groupes hostiles à l’art en général.

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